Mise en place d’une commission d’enquête

21151360_1809165762430139_7417400700202621540_nLe parlement burundais vient de mettre sur pied une commission spéciale composée de 12 députés.

Elle sera chargée d’enquêter sur des informations contenues dans un rapport d’experts indépendants des Nations Unies.

Le rapport établit la persistance de crimes commis par les services de sécurité et les  »imbonerakure » c’est-à-dire la jeunesse du parti au pouvoir.

Le rapport des Nations Unies, évoque des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, des tortures et des violences sexuelles dans le pays.

Le rapport dénonce aussi le climat de peur généralisée qui s’est installé dans le pays et même dans les camps de réfugiés.

Le gouvernement burundais a rejeté ces allégations sur des violences commises dans le pays.

Certains députés estiment, cependant,  »qu’il ne suffit pas de rejeter les rapports car il y a des faits avérés de disparitions forcées et de tueries ».

Le rapport des Nations Unies sur le Burundi sera présenté lors de la session du Conseil des droits de l’homme prévu au mois de septembre.

Quant à la commission mise en place par le parlement burundais, elle dispose d’un délai de trois mois pour faire son travail.

http://www.bbc.com/afrique

Questions orales adressées aux ministres en charge de la justice et de la solidarité

21230874_1808196702527045_724387954310247587_nA propos du retrait du Burundi de la CPI et de la situation des droits de l’Homme au Burundi

Sous l’égide du président de l’Assemblée nationale, Pascal Nyabenda, les députés se sont réunis en séance plénière, le mercredi 30 août 2017. Il s’agissait d’un séance réservée aux questions orales adressées aux ministres de la Justice et garde des sceaux, Aimée Laurentine Kanyana ainsi qu’au ministre des Droits de la personne humaine, des affaires sociales et du genre, Martin Nivyabandi. C’était à propos  du retrait du Burundi de la cour pénale internationale (CPI)  de La Haye ainsi que des rapports qui sont produits sur la situation  des droits de l’Homme au Burundi.

Répondant à la question de savoir si le Burundi se prépare pour statuer sur tous les cas de crimes qui devraient être traités par la CPI, la ministre Kanyana a d’abord rappelé que la décision de retirer le Burundi  est sortie d’une grande réflexion du gouvernement et que même le parlement a été consulté. Elle a ainsi indiqué que la justice burundaise est prête pour statuer sur toutes les questions en rapport avec la justice qui peuvent se poser au Burundi. Le Burundi est doté d’un Code pénal ainsi que des cours et tribunaux qui fonctionnent bien à tous les échelons. Elle a aussi indiqué qu’il existe des cours spéciales pour la répression de certains comportements qui ne sont pas conformes à la loi.

Répondant à la question de savoir si le Burundi se prépare pour statuer sur tous les cas de crimes qui devraient être traités par la CPI, la ministre Kanyana a d’abord rappelé que la décision de retirer le Burundi  est sortie d’une grande réflexion du gouvernement et que même le parlement a été consulté. Elle a ainsi indiqué que la justice burundaise est prête pour statuer sur toutes les questions en rapport avec la justice qui peuvent se poser au Burundi. Le Burundi est doté d’un Code pénal ainsi que des cours et tribunaux qui fonctionnent bien à tous les échelons. Elle a aussi indiqué qu’il existe des cours spéciales pour la répression de certains comportements qui ne sont pas conformes à la loi.

Selon elle, la justice burundaise est aussi capable du fait qu’il existe le Code de procédure pénale et une inspection juridique composée de magistrats qui passent dans toutes les communes pour se rendre compte du fonctionnement des instances judiciaires. Elle a souligné qu’il y a aussi un programme de renforcement des capacités des juges pour qu’ils puissent dire toujours le droit et uniquement le droit dans l’accomplissement de leur mission. Elle a interpellé les gens à ne pas miser beaucoup sur la confiance en des enquêtes effectuées par les étrangers car les Burundais sont aussi capables.

Les rapports produits disent toujours la même chose

Quant à la question de savoir pourquoi les membres des commissions d’investigation mises sur place par le Conseil des droits de l’Homme au sein des Nations unies ne veulent pas collaborer avec les organes de l’Etat du Burundi, Mme Kanyana indique que c’est un signe qui montre que ces gens n’ont pas de preuves tangibles car ils ne disposent pas de l’indentification des personnes qu’ils disent disparues et ne veulent pas qu’on analyse les dossiers cas pas cas. « Ils veulent simplement confirmer les faux rapports préétablis dont ils disposent déjà ». Elle a souligné qu’on ne peut pas attacher une grande importance à ces rapports car ils disent toujours la même chose.

La ministre Kanyana s’est aussi exprimé sur l’annonce faite par un juge de la cour pénale internationale, il y a deux ans, qu’il va entamer des investigations sur les crimes commis au Burundi. Les députés ont voulu savoir si cette idée serait abandonnée et comment le gouvernement s’y prendrait s’il venait commencer ces investigations. Elle a indiqué qu’il est difficile de dire que cette idée a été abandonnée d’autant plus qu’il n’y a pas encore eu de correspondance. Elle a ainsi souligné qu’on ne peut pas croire que ces investigations vont avoir lieu car la justice burundaise est à l’œuvre.

Selon elle, son ministère leur donne chaque fois des rapports sur ce qui est en train d’être fait au Burundi et on pense que c’est peut être grâce à ces rapports que ces investigations n’ont pas encore commencé. Mme Kanyana affirme en outre qu’il y a une évolution sensible  en ce qui concerne la sauvegarde de la paix et de la sécurité au Burundi mais que même si  la situation sécuritaire  est bonne sur tout le territoire national,  cela n’empêche pas qu’il y ait des conflits fonciers et des règlements de compte qui sont, par ailleurs, directement punis pas la justice burundaise.

Le Burundi se trouve dans une situation standard

Concernant l’état des lieux  de la situation des droits de l’Homme au Burundi, le ministre Martin Nivyabandi a indiqué que par rapport à ce qui se passe dans la sous-région et dans le monde entier, le Burundi se trouve dans une situation standard. Selon lui, les difficultés que connaissent aujourd’hui  le Burundi se remarquent même ailleurs dans d’autres pays. Il s’est réjoui du fait qu’après les insurrections de 2015 un grand pas a été franchi dans le domaine politique mais qu’aujourd’hui certains hommes politiques veulent foncer sans se soumettre à la loi alors qu’il y a une ligne rouge à ne pas dépasser.

Concernant l’évolution de la situation des droits de l’Homme au Burundi, il a indiqué qu’il y a un grand changement  et qu’il espère que la situation va continuer à évoluer positivement compte tenu des efforts fournis par les corps de défense et de sécurité ainsi que par les instances judiciaires. Concernant les rapports produits sur la situation des droits de l’Homme au Burundi, il a souligné qu’au niveau du ministère on produit des contre-rapports mais qui ne sont jamais pris en compte. Selon lui, ces rapports sur le Burundi ne sont pas professionnels mais sont politiquement orientés.

Une stratégie pour empêcher les organes  de l’Etat de fonctionner

Selon le ministre Nivyabandi, le Burundi a énormément évolué en ce qui concerne le respect des droits de l’Homme. Par ailleurs, on l’apprend par la culture burundaise et ce ne sont pas les Américains ou les Européens qui viendront l’apprendre aux Burundais en ce sens que chez eux, c’est pire, car les gens sont tués voire même guillotinés en plein jour. La production incessante de faux rapports est l’une des stratégies adoptées pour montrer qu’au Burundi rien ne va et d’empêcher que les organes de l’Etat puissent fonctionner, a-t-il souligné.

En cas de violation des droits de l’Homme, le ministre Nivyabandi a invité la victime à saisir toujours les instances judiciaires au lieu de propager des mensonges dans les médias ou sur les réseaux sociaux. En définitive, les députés se sont mis d’accord sur la mise en place d’une commission spéciale des députés pour mener des enquêter afin de voir si ce qui se dit dans ces rapports produits  sur le Burundi est vrai ou faux. Cela pourra permettre au gouvernement de saisir la justice si le contenu de ces rapports est fait de mensonges.

Astère Nduwamungu, http://www.ppbdi.com

Un responsable du SNR à Muyinga récidiviste de bavures, recherché par la police

Gérard NDAYISENGAUne personne a été fusillée en province Gitega, quartier Shatanya par le responsable du Service National des Renseignements (SNR)  en province Muyinga, qui habite ce quartier. La police déclare être à la poursuite de ce responsable du SNR à Muyinga.

Selon nos sources à Gitega, c’était vers 23 heures quand le responsable du SNR à  Muyinga, le nommé Gérard NDAYISENGA est passé sur un groupe de six personnes qui déchargeaient du camion, les marchandises d’un commerçant  du nom de Ruvyogo, dans le quartier de Shatanya. Gérard Ndayisenga « a alors intimé l’ordre à ces personnes de coucher à terre », font savoir nos sources.

Après s’être exécutée, la victime a relevé la tête pour essayer d’identifier la personne qui les oblige à coucher à terre, si c’est un policier ou un voleur car elle était en tenue civile . « C’est à ce moment que le responsable du SNR à Muyinga a tiré dans son dos et a continué sa route » ajoutent nos témoins.

La victime a alors été conduite à l’hôpital mais suite à son état critique il a été transféré vers un des hôpitaux de la Capitale Burundaise, à plus ou moins 100 kilomètres de la province Gitega située au centre du Burundi.

La police s’est rendue le matin de ce mardi 29 Août 2017 au domicile de Gérard Ndayisenga. Selon nos sources à Gitega, Gérard Ndayisenga était déjà parti, portant une  tenue policière. La police déclare être toujours à sa recherche.

Gérard Ndayisenga, responsable du Service National des Renseignements à Muyinga est cité dans plusieurs cas d’assassinats et de tortures de la population en provinces Muyinga, Gitega ainsi qu’en mairie de Bujumbura.

mercredi, 30 août 2017 07:11, http://rpa.bi

Le gouvernement burundais considère les rapports des experts des Nations-Unies comme sans valeur

21167555_1808151465864902_4093013728213708130_oCe mercredi 30 aout 2017, devant les députés burundais, la Ministre de la justice et garde des sceaux Aimée Laurentine Kanyana a indiqué qu’avec le retrait du Burundi de la CPI, la justice burundaise est capable de satisfaire tout le peuple burundais. Elle dispose d’autant de cours et tribunaux selon les besoins et il y a un pas remarquable en matière de justice pour tous. Ce ne sont pas les cours et tribunaux internationaux qui sont pour autant crédibles par rapport à la justice burundaise, même la quasi-totalité des procès en appel contre le Burundi dans ces tribunaux ont été remportés par le Gouvernement du Burundi.

En ce qui concerne ces rapports des experts des Nations-Unies, la ministre Aimée Laurentine Kanyana fait savoir que le Gouvernement burundais les considère comme sans valeur parce que marqués d’irrégularités.

Pour ce qui est de la demande des experts de l’ONU de réouvrir une enquête préliminaire sur le Burundi par la CPI, la ministre Aimée Laurentine Kanyana dit qu’il n’ y a pas encore un document officiel attestant l’issue de ce dossier. Mais elle indique qu’il ne peut y avoir ouverture d’une enquête sur le Burundi alors que la justice burundaise est à l’oeuvre.

@inama.nshingamateka

Les rebelles burundais du Forebu changent de nom et nomment à leur tête un ancien haut gradé

hqdefaultLa rébellion des Forces républicaines du Burundi (Forebu) a annoncé lundi qu’elle changeait de nom et qu’elle serait désormais dirigée par un ancien officier supérieur de l’armée burundaise. Le général major Jérémie Ntiranyibagira est le nouveau leader des désormais Forces populaires du Burundi (FPB), dont l’objectif n’a pas changé depuis sa création en 2015 : chasser par les armes le président Pierre Nkurunziza du pouvoir.

Essentiellement composé de soldats et de policiers qui ont déserté les corps de défense du Burundi depuis le début en avril 2015 de la crise politique burundaise, le groupe rebelle Forebu qui compte entre 300 et 500 combattants basés au Sud-Kivu, dans l’est de la RDC, selon les experts indépendants de l’ONU, s’appelle désormais les Forces populaires du Burundi (FPB).

« Dans le souci d’améliorer l’organisation de la résistance et tenant compte des diverses difficultés rencontrées depuis sa création, nous décidons de changer le nom et de réorganiser le leadership du mouvement », a déclaré son nouveau leader, le général major Jérémie Ntiranyibagira, dans un enregistrement audio rendu public lundi 28 août.

Cette décision a été prise pour « mettre fin à la confusion » qui régnait à la tête du groupe rebelle, ajoute Ntiranyibagira, dont le colonel Édouard Nshimirimana, qui avait annoncé la création des Forebu le 23 décembre 2015, sera l’adjoint. De son côté, le colonel Adolphe Manirakiza, nouvellement nommé porte-parole du mouvement après avoir occupé la même fonction au sein de l’armée burundaise, précise à Jeune Afrique : « Au moins trois personnalités se disputaient le leadership du mouvement. Certains se réclamaient du colonel Édouard Nshimirimana, d’autres de Hussein Radjabu, d’autres encore du général Niyombare Godefroid. C’est ainsi que ceux qui étaient autour de Nshimirimana et ceux qui ont contesté le leadership de Niyombare se sont mis ensemble et ils sont majoritaires, pour former le nouveau mouvement des FPB ».

Âgé de 48 ans, le général major Jérémie Ntiranyibagira est un ancien chef militaire du Cndd-FDD, l’ancienne principale rébellion hutue durant la guerre civile, aujourd’hui au pouvoir. Il a intégré la Force de défense nationale du Burundi, actuelle armée régulière, en 2004 après les accords de cessez le feu entre le gouvernement et les groupes armés.

« Le plus gradé du groupe »

« C’est lui qui a été choisi car il est le plus gradé du groupe. Comme la base de ce mouvement est constituée par d’anciens membres des corps de défense et de sécurité, il était logique qu’il soit propulsé à la tête du mouvement », confie à Jeune Afrique le colonel Adolphe Manirakiza. « En plus d’être le plus gradé, il a la volonté, la détermination et les compétences nécessaires pour conduire les hommes au combat afin de libérer le pays », ajoute-t-il.

L’ancien chef d’état-major logistique de l’armée, de 2006 à 2012, a exercé d’autres fonctions. Il a notamment été en 2005 commandant de la 4e Région militaire (nord du Burundi). Il a aussi pendant une année été directeur général des ressources humaines au ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants avant d’aller en 2013 occuper un poste de fonctionnaire international à l’Union africaine. « Il a quitté ses fonctions en mars 2015 pour consacrer son temps et son énergie à organiser une lutte visant la libération du pays de la dictature sanguinaire du pouvoir de Nkurunziza et sa clique », martèle le colonel Manirakiza.

Des actions armées bientôt au Burundi ?

Selon le porte-parole du groupe rebelle, le temps des paroles est terminé. « Les Burundais n’ont plus besoin des déclarations des différents mouvements qui manifestent seulement l’intention de combattre le pouvoir de Bujumbura sans actions concrètes sur le terrain, au moment où le pouvoir continue de tuer, torturer, emprisonner et contraindre à l’exil tous ceux qui osent s’opposer à la violation de la loi », affirme le colonel Adolphe Manirakiza.

« Le mouvement FPB s’engage à mener, dans les jours à venir, des actions de combat au Burundi. Ce mouvement, qui a vu que toutes les solutions proposées par la communauté internationale, l’Union africaine et les pays de la communauté de l’Afrique de l’Est ont été refusées par Bujumbura, veut mettre la pression sur le pouvoir pour le contraindre au moins à aller aux négociations et s’il résiste le renverser », ajoute-t-il.

Les rebelles disent être conscients que la guerre n’est pas une solution adéquate pour de tels conflits

Et de préciser dans la foulée que les rebelles sont « conscients que la guerre n’est pas une solution adéquate pour de tels conflits. Le mouvement FPB demande à la communauté internationale, à l’Union africaine, à la sous région de comprendre son approche comme une solution alternative car toutes les propositions faites par les uns et les autres ont toujours été refusées par le pouvoir ».

Sollicitées à plusieurs reprises par Jeune Afrique, les autorités compétentes du Burundi, notamment le porte-parole du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, le colonel Gaspard Baratuza, n’étaient pas joignables pour réagir à ces déclarations pour le moment.

30 août 2017 à 12h27, Par Nadine Muhorakeye, http://www.jeuneafrique.com