L’ONU « troublée » par la torture et les disparitions forcées

Conseil de sécurité de l'ONULe Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit « troublé » lundi par des informations faisant état de torture et d’enlèvements au Burundi, mais a ignoré les appels d’organisations de défense des droits humains à imposer des sanctions. Une déclaration à l’initiative de la France a été adoptée à l’unanimité après quelques ajustements avec la Russie, la Chine et l’Egypte, qui s’opposent aux sanctions.

Le Conseil a noté que la situation sécuritaire au Burundi « est restée globalement calme », mais s’est dit « alarmé par le nombre croissant de réfugiés quittant le pays et troublé par des rapports de torture, de disparitions forcées et de tueries ». Des centaines de personnes ont été tuées et 390.000 personnes ont fui le Burundi depuis que le pays a sombré dans la violence, en avril 2015, après l’annonce par le président Pierre Nkurunziza de son intention de briguer un troisième mandat, qu’il a depuis remporté. Le Conseil de sécurité a appuyé la proposition du médiateur Benjamin Mkapa, ancien président tanzanien, de tenir un sommet régional afin d’inciter le gouvernement et l’opposition du Burundi à ouvrir des négociations.

Les membres du Conseil ont appelé les voisins du Burundi à « contribuer à une solution à la crise » et à « s’abstenir de soutenir les activités des mouvements armés de quelque manière que ce soit », une référence apparente au Rwanda. Les quinze Etats membres ont exhorté le gouvernement au Burundi à signer un accord avec l’Union africaine pour le déploiement d’observateurs des droits de l’homme et d’experts militaires, dont seuls une poignée ont été autorisés dans le pays. En juillet, le Conseil avait autorisé le déploiement d’au moins 228 policiers de l’ONU au Burundi pour surveiller la situation sécuritaire et les atteintes aux droits de l’homme, mais le gouvernement a bloqué le déploiement de cette force.

Agence Belga , le 14 mars 2017 à 01h25, http://www.rtl.be/info/monde/international

3 commentaires sur “L’ONU « troublée » par la torture et les disparitions forcées

  1. Les burundais doivent apprendre à dire la vérité. Même si la situation est aujourd’hui relativement calme, il y a de plus en plus des mouvements des réfugiés. Ces derniers sont essentiellement dus à la situation de FAMINE qui sévit dans plusieurs régions du pays. Voilà la pure réalité. Prions pour que l’amélioration de la sécurité soit une réalité sur tout le territoire burundais mais en même temps, faisons tout ce qui est possible pour faire face à la situation de la famine dans le pays.
    MERCI

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  2. Quand vous parlez du Burundi

    – Des rapports sur les violations de droit de l’homme
    – Des génocides en cours et en préparation
    – Des sanctions contre les autorités
    – De la misère , de la pauvreté
    – De l’insécurité et des disparitions
    – Etc.
    N’oubliez pas le refrain qui doit revenir après chacun de vos articles:

    « après l’annonce par le président Pierre Nkurunziza de son intention de briguer un troisième mandat »

    Ce refrain devient fatiguant quand on sait que le Président Nkurunziza est dans son douzième année au pouvoir alors que sur le continent africain plusieurs présidents ont plus de trente ans au pouvoir sans qu’on leur chante ce même refrain.
    C’est la preuve que le problème est ailleurs et ce refrain devient ridicule.
    Qu’on ne prenne pas les gens pour de petits enfants à qui on peut faire chanter du n’importe quoi.

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  3. comme l’Onu concède lui même que la situation au Burundi devient de plus en plus calme.
    Il est aussi de son devoir de checher à savoir pourquoi le mvt des refugiés continue. Car il se peut que certaines organisations civiles proches de l’opposition soient derrière ce mvt des refugiés, pour des raisons obscures. L’enquête en cours tend à le confirmer

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