L’ombudsman demande l’appui des députés dans le traitement de certains dossiers

Ombudsman 13082017 083753L’ombudsman burundais, M. Edouard Nduwimana, appelle les élus du peuple à appuyer son institution dans le traitement des dossiers des fournisseurs des plants d’avocatiers à Kayanza, Ngozi et Muramvya, celui de la population expulsée de la zone en construction du palais présidentiel, ainsi que celui de la salubrité et des parkings en mairie de Bujumbura, a-t-on appris vendredi le 11 août 2017, à l’hémicycle de Kigobe, lors de la présentation, à l’Assemblée nationale (AN), de son premier rapport depuis son exercice.

Selon M. Nduwimana, les réalisations du 1er semestre de 2017 par son institution sont conformes aux prescrits de la Constitution de la République du Burundi. Elles sont focalisées sur les missions lui assignées, notamment la médiation entre l’administration et les citoyens, la réception des plaintes, le contrôle du bon fonctionnement des entités administratives, et l’émission des recommandations aux autorités compétentes. L’institution de l’ombudsman se veut aussi de mener des enquêtes sur les fautes de gestion et de violation des droits des citoyens, et jouer le rôle d’observateur sur le fonctionnement de l’administration publique.

Selon M. Nduwimana, sur 129 dossiers (les plus saillants étant celui de Kagaragara au chef-lieu de Buringa et celui de Cabara/Mayengo à Rumonge), 30 ont été clôturés, 56 sont en cours de traitement et 43 autres n’ont pas été analysés.

S’agissant du contrôle du bon fonctionnement des entités administratives, des visites ont été faites dans les prisons et au Centre hospitalo-universitaire de Kamenge, une institution qui, d’après M. Nduwimana, est confrontée à de multiples problèmes qui émanent du fait que l’administration (Université du Burundi) dont il relève est quasi absente, la direction n’est pas à la hauteur des missions assignées au centre, et que des médecins le quittent et incitent les patients à les suivre dans leurs cabinets privés suite à la mauvaise organisation.

Quant à la prévention des conflits, l’ombudsman burundais a fait savoir que pas mal d’activités ont été effectuées. Il s’agit, entre autres, de l’atelier national sur la gouvernance politique, administrative, économique, sociale et sécuritaire comme stratégie de prévention des conflits ; de la tenue d’un café politique à l’intention des présidents des partis politiques et d’autres leaders et leur retraite à Kayanza ; des visites de sensibilisation à Kirundo, Bururi et Muyinga ; et des réunions organisées et des conférences tant nationales qu’internationales dans lesquelles ont participé les cadres de cette institution.

Selon toujours M. Nduwimana, cette institution s’est dotée d’une flexibilité remarquable en accordant des audiences à diverses personnalités du pays et organisations internationales. M. Nduwimana a, par ailleurs, signalé quelques défis d’ordre budgétaire, le problème de la population qui ne connait pas le rôle et les missions de cette institution, le problème de certaines institutions étatiques qui ne veulent pas collaborer avec l’institution de l’ombudsman, ainsi que l’absence d’une loi spéciale régissant cette institution. Malgré toutes ces contraintes, M. Nduwimana fait noter quelques perspectives. C’est surtout la poursuite de la recherche d’autonomie fonctionnelle, la décentralisation et l’intégration régionale, la vulgarisation de ses missions, la contribution dans l’amélioration de la bonne gouvernance, la poursuite des relations de coopération, ainsi que la publication des informations sur les réalisations.

Différents députés ont voulu savoir ce que l’ombudsman pense sur le dossier de la salubrité et des parkings en mairie de Bujumbura. M. Nduwimana a répondu que son institution doit veiller à ce que les lamentations de la population sur le non-respect de la loi ou des conventions déjà signées avec les communautés locales trouvent des solutions. Il s’inquiète de la mauvaise organisation des parkings et de la collecte des frais de paiement de ces derniers en mairie de Bujumbura, et demande que cette activité soit temporairement suspendue.

Il a demandé aux élus d’appuyer son institution dans le traitement de tous ces dossiers, surtout celui des fournisseurs des plants d’avocatiers à Kayanza, Ngozi et Muramvya et celui de la population expulsée de la zone en construction du palais présidentiel en vue de répondre aux doléances de la population qui les a mandatés.

BUJUMBURA, 12 août (ABP)

2 commentaires sur “L’ombudsman demande l’appui des députés dans le traitement de certains dossiers

  1. On comprend facilement le problème de la zone où est érigé le palais présidentiel. Peut-on nous éclairer sur l’affaire des fournisseurs des plants d’avocatiers.
    1) Sont-ils des plants importés ?
    2) Peut-on voir l’étendue des plantations d’avocatiers de ces plants à Kayanza, Ngozi et Muramvya ?
    3)Qui gère les récoltes des fruits ?

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  2. Comment un dossier comme celui des fournisseurs des plants d’avocatiers à KAYANZA,NGOZI et MURAMVYA n’a pas encore trouvé de solution? Je penses que c’est plutôt l’absence du fonctionnement effectif de toutes les institutions constitutionnelles. Dans un pays où toutes les institutions fonctionnent normalement comment un dossier qui, lorsque traité devant le Judiciaire aurait trouvé de solution durable, traine toujours devant une Institution qui, sans solution, commence à demander une aide d’une autre Institution. Pourquoi ne pas saisir le Judiciaire si, à mon sens, il n’y a pas d’autres intérêts cachés derrière ce dossier! Il en est de même de tous les autres dossiers comme celui de l’expulsion de la population dans la zone où est érigé le palais présidentiel. Le Judiciaire doit jouer son rôle tant qu’il est connu que cette Institution, lorsqu’elle n’est pas saisie dans les délais, le saisissant se heurte à la prescription. A bon entendeur salut.

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