Escroquerie qui aurait visé le grand Mopao ?

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Selon le groupe de presse Ikiriho, le chanteur congolais Koffi Olomide serait rentré sans le moindre sou, victime d’une escroquerie de la part des organisateurs de ses spectacles à Bujumbura. Le même groupe de presse fait état de l’arrestation du maître escroc du côté de Kirundo alors qu’il tentait de fuir vers le Rwanda. Pauvre Rwanda de mon enfance !

Retour sur une affaire d’Etat. Dès l’arrivée de Koffi Olomide à Bujumbura, il est introduit chez le Vice-président Sindimwo Gaston. Celui-ci l’accueille en hôte de marque de la République. Ne vient-il pas aider les Burundais à se tremousser dans le cadre de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance tcha-tcha?

Lors des concerts, le Vice-président Gaston Sindimwo, le maire de Bujumbura, les conseillers du président Nkurunziza sont aux premières loges et inondent les réseaux sociaux des images du Burundi en fête et en paix. Même quand Koffi Olomide humilie une danseuse trop en phase avec les mélomanes, la communication de la présidence burundaise minimise l’incident pour éviter le même tollé qu’à l’aéroport de Nairobi. Ekotite ! Ce n’est pas rentré !

On oublie qu’à quelques mètres des lieux du spectacle, les Burundais vivant la peur au ventre creux, s’indignent de cette opulence des courtisans et faucons du système devant la misère générale des ménages. Un concert où l’on paie comme droit d’entrée entre 150000 et 100000 francs: bandits d’Etat? Non. Abats les jaloux. « Ico umutima wakunze, amata n’ubuki ubikaba itabi canke concert ! »

Tout porte à croire que des hommes influents du régime travaillent en étroite collaboration avec les organisateurs qu’on nous présente maintenant comme des escrocs!

Une image a même circulé sur les réseaux sociaux montrant l’artiste congolais sortant de la banque centrale : elle précisait que Koffi Olomide venait de toucher la bagatelle somme de cent millions de francs ! Allez savoir.

D’autres sources indiquaient que le cachet du musicien avait été réglé à l’avance. Nous avons vu Cédric Bagny s’indigner de cent cinquante millions de francs burundais offerts à Koffi Olomide par le régime burundais alors que ce même système aurait échoué à financer l’évacuation de l’ancien ambassadeur du tambour burundais disparu récemment.

Devant ce scandale d’accusations d’escroquerie, il faut analyser en profondeur et y voir un échec de partage de butin entre les ténors de la mafia burundaise.

Au départ, il était prévu combien de concerts ? Avec le constat des rentrées importantes lors des concerts, Koffi Olomide a été sollicité pour prolonger son séjour. Il a animé d’autres concerts dans l’espoir de rentrer avec un pactole inédit.

C’était compter sans l’esprit tordu de ses flatteurs de partenaires d’affaires. Ce que le groupe de presse Ikiriho ne dit pas, parce que de toute façon proche des faucons du système au pouvoir au Burundi, c’est que le coup aurait été monté dans les hautes sphères du pouvoir. L’arnaque ne concernerait point le cachet initial, qui a d’ailleurs permis à Koffi Olomide de payer les frais de transport de ses musiciens vers Bujumbura, mais uniquement les rentrées des concerts supplémentaires. Koffi Olomide aurait pulvérisé les records et l’appétit venant en mangeant, la mafia burundaise a montré de quoi elle est capable. Pourvu que le sang ne coule pas ! Les boucs émissaires sont vite trouvés et la propagande médiatique ferait le reste.

Koffi Olomide, qui sait régler brutalement ses comptes avec ses danseuses, saura-t-il se taire et s’attendre à ce que les autorités burundaises se tirent avec hauteur de cet imbroglio ? Wait and see. C’est déjà l’autre face de la jungle burundaise. Impossible pour le pouvoir de Bujumbura de finir en beauté un évènement qui avait redoré un peu son image ! Et voilà, tout redevient gâchis, même si en affaires de coups bas envers les artistes le Burundi viendrait en queue de liste des frappeurs et brouteurs d’Afrique. Rien à voir avec les pratiques de managers d’artistes ou d’agents de footballeurs professionnels.

KABUTO Daniel

2 commentaires sur “Escroquerie qui aurait visé le grand Mopao ?

  1. Si c’était un bouc émissaire, comment se fait-il qu’on l’ai attrapé en train de renter de s’enfuir? Avec la rapidité avec laquelle Daniel Kabuto réagit, on peut imaginer que le suspect est une connaissance, un ami, un proche ou un membre de sa famille, de près ou de loin. L’avenir devrait nous le dire bientôt.
    Ensuite, c’est quand même surprenant d’entendre que les autorités « des hautes sphères » aient fait venir un « invité de marque », qui est censé redorer leur blazon pour l’escroquer. N’est-ce pas plutôt quelqu’un qui voulait que la situation se retourne contre les organisateurs? Parce que c’est ce à quoinous sommes habitués dans ce Burundi. Pour ma part, il s’agit peut-être de quelqu’un à l’interne, qui a été corrompu pour saboter l’évênement.
    Nous connaissons tous la langue de vipère de Daniel Kabuto, surtout quand il est contrarié ou quand une situation se retourne contrer lui ou ne va pas selon ses plans. Je me souviens d’une époque où il s’en prenait à Nyangoma quand ce dernier était encore au Burundi, et à quel point ses réactions étaient virulentes contre toute personne qui osait critiquer le CNDD-FDD.
    Nous retenons seulement sa gestion catastrophique des communications au Ministrère des Affaires étrangères pendant les manifestations de 2015 et la tentative de coup d’état qui a suivit. On peut affirmer, sans risque de se tromper, que Laurent Kavakure, ex-ministre des Affaires étrangères a perdu son portefeuille en majeure partie à cause de l’incompétence de Daniel Kabuto. Il était chargé des Communications au même ministère.
    Et maintenant il est en train de jeter le blâme sur les membres d’un systéme auquel il voudrait appartenir et qui le rejette à cause de ses fautes. S’il y a quelqu’un à blâmer, c’est lui-même. Pour ainsi dire, c’est lui qui se cherche du bouc émissaire pour tous ses fiascos.

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