Pourquoi le quatrième mandat ne posera pas de problème à Pierre Nkurunziza ?

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Ce quatrième mandat ne doit pas ébranler le Secrétaire général de  l’ONU, Antonio Guterez. Comme son prédécesseur Ban Ki-Moon, l’ONU a toujours réagi mollement et à retardement, exactement comme l’UA, pour ensuite se lamenter sur du lait renversé.

En 2015, quand Nkurunziza s’est accaparé du troisième mandat, les insurrections et les répressions avaient fait de nombreuses victimes et des réfugiés par milliers en direction de la Tanzanie,  Ouganda et du Rwanda. Plus les résistants au troisième mandat s’attaquaient aux proches du pouvoir, plus les représailles devenaient violentes sur les Tutsis, vus comme instruments du Rwanda, là où les mandats sont illimités pour Kagamé. La Communauté internationale était restée si molle que les choses se sont tassées avec le temps. Depuis, le nombre des victimes de Pierre Nkurunziza a dépassé le nombre de victimes de Yahya Jammeh en 22 ans et celui-ci (Yahya) risque d’aller à la CPI.

On dit que chat échaudé craint l’eau froide, Nkurunziza va se cramponner indéfiniment au pouvoir s’il ne veut pas suivre et vivre l’anxiété de Yahya. Pour ses courtisans et partisans inconditionnels, ne pas se cramponner éternellement au pouvoir est un suicide collectif. A partir de là, est-il encore besoin de faire un schéma pour tout expliquer ?

La brèche est déjà large. Tous ceux qui ont tenté le troisième mandat sont passés comme lettre recommandée à la poste. Le seul corniaud qui avait voulu faire le beau s’est mis dans le pétrin. Cela va servir de leçon à tous les autres.

Personne ne doit aussi s’étonner du revirement de Joseph Kabila qui a gagné la première partie de la prolongation d’un an alors que le temps réglementaire était fini le 19 décembre 2016 à zéro heure. Mais vu le cafouillage autour de l’âme tourmentée d’Etienne Tshisékédi prise en otage et la bagarre féroce entre les opposants pour le poste de Premier ministre de transition qui pourrait tourner en tragédie, Joseph Kabila aura des arguments pour continuer le jeu au-delà de la prolongation. Déjà, le budget pour les différentes élections fait greloter les bailleurs de fonds.

Finalement, à cause des financements de plus en plus élevés des élections en Afrique, la question du troisième mandat risque de tomber dans la catégorie des choses normales et sans conséquences. Des exemples existent.

L’ONU, l’UA et ce qu’on appelle pompeusement « la Communauté internationale », si elles savent qu‘elles seront toutes inconséquentes et laxistes devant ce nouveau cas et devant d’autres à venir, éventuellement, le silence serait, ô combien plus beau que les condamnations diplomatiques pour amuser la galerie et pour pousser les populations à la tuerie.

En attendant la conclusion de la nouvelle récidive de Pierre Nkurunziza, bien de Machiavels sont à leurs marques.

ven, 3 Mar 2017, 09:10, Par Moise Sidibé, http://guineenews.org

3 commentaires sur “Pourquoi le quatrième mandat ne posera pas de problème à Pierre Nkurunziza ?

  1. @ Juma,
    tu viens de dire « si je vous invite à la fermer ». Tu n’as pas besoin de préciser ce qui doit être fermé! Bien que je partage ton avis à ce que tous les Burundais unissent leur forces, je déplore la façon dont tu clôtures ta phrase. C’est impoli n’est-ce pas? Ce n’est pas un language d’un Burundais bien éduqué!

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  2. A force de penser en termes d’écraser, ne risque-t-il pas d’être écrasé lui-même? Non, proposez-;lui d’être protecteur de la loi dont il est le garant, il s’en sortira bien mieux

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  3. Les burundais me font pitié, Nkurunziza va prendre tous les mandats qu’il veut comme tous les présidents de la région, qui essayera de résister sera écrasé sans pitié. Si vous voulez le stopper, unissez vos forces en 2020 sinon je vous invite à la fermer (bouche).

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