Lettre des Officiers Libres du Burundi (Numéro un du 17 septembre 2016)

!!! BIMAMATWI !!!

les-officiers-libresQui assumera l’échec de ce coup d’état ?

Encore une fois notre pays est en train de vivre une vague d’arrestations. Au moment où nous rédigeons cette correspondance, des burundais comme vous et nous sont en train d’être torturés dans plusieurs endroits de détention, certains connus et d’autres moins connus.

Plus d’une quinzaine de sous-officiers de l’armée et son équivalent dans la police sont sous interrogatoire. D’autres sont déjà morts et la liste des portés disparus va encore circuler sur les réseaux sociaux.

Oui, parlons de ces réseaux sociaux. Cette manière de communiquer est le seul responsable de ces arrestations, de ces disparitions, de ces tueries et nous en passons …

Et comment ?

Les SNR ont les moyens aujourd’hui d’intercepter tous les messages des réseaux sociaux. La plupart des personnes arrêtées sont prises en flagrant grâce à leurs téléphones portables.

Les premiers responsables de ces arrestations sont les opposants radicaux qui sont en exil. Ils préparent des coups pour mettre en péril le pouvoir en place. Ils préparent des attaques, des coups d’états et autres … chacun y va de son propre chef suivant son inspiration. Avec quelques euros ou dollars via western union (encore une preuve pour le SNR), ils achètent ou trompent des militaires et des civils. Leurs cibles préférées c’est les militaires tutsi communément appelé ex-FAB (même si cette appellation n’a plus raison d’être).

Cette manipulation donne du fil à retordre aux services de sécurité du Burundi. Un pays ou un gouvernement ne peut en aucun cas se laisser envahir ou détruire sans réagir. Le Burundi est doté d’une armée et d’une police formés à cet effet. Ils sont capables de mater tout soulèvement venu de l’intérieur. L’armé et la police l’ont déjà prouvé depuis le début de la crise.

Pourquoi en parler aujourd’hui ?

Nous avons grandi et vécu avec plusieurs militaires burundais. Ce sont toujours nos collègues malgré que nous ayons choisi l’exil pour le moment. Ils nous appellent souvent à chaque fois que leurs collègues se font attrapés après être tombé dans le piège des exilés (activistes et politiques). Jusqu’aujourd’hui, nous avions refusé de nous prononcer mais trop c’est trop maintenant.

Quand nous voyons des pères de famille gober des mensonges de ces politiciens en exil, nous nous posons des questions. Est-ce que ces militaires croient réellement qu’un coup d’état peut se préparer sur les réseaux sociaux ? Regardez le fameux coup d’état du 13 mai 2015 réalisé avec des généraux qui n’avaient aucuns camps militaires sous commandement. Que des conseillers ici et là avec comme unique militaire à leurs ordres un chauffeur ou tout au plus un AT (agent de transmission).

Nous avons l’impression que cette crise a rendue aveugle certaines personnes. Ce qui nous intrigue ce sont ces militaires qui tombent dans ce piège. Certes les tutsi sont menacés … mais par qui ? Est-ce par le pouvoir en place ou par ceux qui les manipulent ? L’avenir nous le dira.

Il y a plus de 25.000 tutsi dans différentes corps de sécurité au Burundi. Croyez-vous qu’il sera facile de les anéantir tous en un coup ? Même pour une période plus longue cela ne serait pas possible. Parmi ces 25.000 hommes nous avons des cousins, des amis, des frères d’armes, des parents. Le jour où ils seront réellement en danger ils vont faire appel à nous et nous allons tous prendre les armes pour les sauver (civiles et militaires confondus).

Pour notre part, nous n’attendons que cet appel de l’intérieur sans cela tout n’est que stratégie pour les politiciens en exil de déstabiliser le gouvernement de facto à Bujumbura. Les militaires tutsi ne doivent plus être un objet de spéculation de nos politiciens.

Notre appel

Nous invitons donc tous les burundais de ne plus suivre ces politiciens et activistes des réseaux sociaux. Aux militaires et policiers de ne pas suivre moutonnement ces aventuriers en mal de publicité. Ces arrestations pour tentative de coup d’état sont une preuve de plus et elle doit être la dernière.

Nous sommes en exil parce que ces mêmes activistes et politiciens nous ont piégé. Quand nous avons refusé de travailler pour eux, ils ont envoyé nos conversations sur Whatsapp et autres aux services de renseignements de notre pays. Nous avons estimé que ce ne pas le moment de rentrer et avons refusé de retourner à nos postes respectifs en attendant que la situation se décante.

Nous sommes à l’étude pour voir comment sortir de cette crise. Nos travaux sont en cours.

En attendant de grâce ne répondez plus à ces irresponsables …

NI MUBIME AMATWI !!!

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3 commentaires sur “Lettre des Officiers Libres du Burundi (Numéro un du 17 septembre 2016)

  1. et ceux qui sont en train de mourir maintenant qu’en dites -vous?ce ne sont des gens comme vous?vous êtes les mujeri comme le dit le pouvoir ça le chien errant ne réagit pas à une menace quand il a un os dans sa bouche.J’aime notre Président Nkurunziza qui vous a appelé ainsi.il a remarqué que moyennant une dizaine de mille dollars de la somalie vous ébloui et laisse vos compagnons mourir sans aucune réaction. demain c’est à votre tour de mourir comme un mujeri. nakare ngo uwukunda ubuzima bwiwe azobubura nayo uwubwanka akabuhebera bagenzi be azobuhabwa.

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